CACAO – CHOCOLAT – ECOLE – CLASSE DE CLIS – VOYAGE – REVES – RECIPROCITE – ECHANGES

Les cabosses rapportées du Brésil par Jeanne jusqu’à Nantes ont été sources d’inspiration…

En septembre 2008, 2 cabosses provenant du Brésil et ayant passées la frontière aérienne sans visa sont arrivées dans une école de Nantes. Ecole où sont scolarisés des enfants qui fréquentent la bibliothèque de rue du quartier de Malakoff.

Au Vénézuéla où les graines de cacao sont mises à sécher sur les bords de routes durant la saison, où les boules de cacao (de la taille d’une balle de tennis) sont vendues afin de confectionner le breuvage additionné d’épices, et où les cacaoyers poussent à portée de mains des conducteurs se rendant à la plage, j’ai beaucoup apprécié ce fruit et ai appris à l’accommoder dans diverses recettes.

Quel plaisir de faire découvrir à une classe le fruit ! Donc, me voilà face à 12 jeunes entre 8 et 12 ans qui mangent régulièrement du chocolat.

Première étape : description et ouverture

Tout de suite les questions fusent et nous passons en revue les climats, les cartes du monde, les langues et les habitudes alimentaires.

Pour la deuxième séance (le maître a peaufiné les réponses entre temps et voyagé en géographie avec les élèves) j’ai préparé des petits pots avec du cacao pur mélangé à de l’eau, à du sucre de canne, à du lait, à du lait et du sucre et un foulard. Dans la cuisine de la classe, petits groupes pour goûter à l’aveugle les préparations. Franc succès car les enfants sont enthousiastes, évidemment, ils ont goûté à l’enveloppe gluante entourant les fèves avec dégoût mais ont perçu la saveur douce de l’élément.

Bah Oussou a découvert la différence de saveurs et voulu montrer aux élèves d’une autres classe qu’il pouvait partager ses savoirs (sans passer par la violence habituelle de ses échanges) et a préparé sa visite en cherchant des illustrations de l’arbre, de la machine à broyer, des bateaux qui transportent. Il est parti, accompagné par une camarade avec la cabosse portée comme un trophée vers la classe de CP qui est restée subjuguée par ses explications (tout comme l’enseignante)

Fort de son succès et entouré par les commentaires élogieux des enseignants, il est revenu en classe et a raconté… Les autres enfants de la CLIS ont répondu aux demandes des enseignants d’autres classes et sont allés présenter le fruit et répondre aux questions de leurs camarades.

Voilà l’histoire de deux cabosses dans une petite école de Nantes. Elles ont permis à des enfants qui souvent ont des difficultés d’apprentissage et de relation de se mettre en situation d’échange, de faire valoir un savoir immédiat et ludique (la troisième séance : dégustation sous diverses formes),et  de se sentir « valoriser » par cette expérience.

Un grand merci à la voyageuse transporteuse de rêve et transmetteuse de savoirs-faire : JEANNE

Dominique Perrin Bolivar

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